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Economy
The Guardian
Pre-budget report 2005 pp. 6-7
6.12.2005
The Guardian
Pre-budget report 2005 p. 8
6.12.2005
Growth forecast
Brown halves optimistic predictions of 3.5%
Ashley Seager The Guardian
Tuesday December 6, 2005
http://www.guardian.co.uk/budget2006/story/0,16869,1659218,00.html
The Guardian
Work p. 2
3.12.2005
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La livre sterling
profite de la crise de
l'euro
11.6.2005
Le Monde
Londres de notre correspondant
Conséquence de la
tourmente de l'euro, la livre sterling est de retour. Discrètement stable et
fiable après le lancement de la monnaie unique, en 1999, la devise britannique
avait disparu du devant de la scène. A l'instar des autres monnaies européennes
qui n'appartiennent pas à la zone euro (franc suisse, couronne norvégienne et
suédoise), la livre revient aujourd'hui en force. A la veille de la réunion, les
10 et 11 juin à Londres, du G7 économique et financier, la devise de Sa Majesté
valait 1,49 euro contre 1, 45 à l'issue du référendum français, le 29 mai, et
1,41 au début de l'année.
Le premier facteur expliquant cette bonne santé est politique. Aux yeux du
marché des changes Forex, traditionnel bastion de l'euroscepticisme, l'économie
britannique a mis en place les réformes structurelles nécessaires. En revanche,
à écouter les cambistes londoniens, les pays du Vieux Continent apparaissent
incapables de libéraliser leur marché du travail et des services, d'encourager
l'innovation ou de renforcer les liens privé-public. A l'inverse de la zone
euro, la Grande-Bretagne apparaît comme une économie homogène, malgré la
faiblesse de son secteur manufacturier. Aussi, la stabilité politique offerte
par la réélection de Tony Blair, le 5 mai, et la mise sur orbite de son dauphin
attitré, le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, contrastent avec la
faiblesse des gouvernements européens, surtout en France et en Allemagne, les
deux moteurs traditionnels de la construction européenne.
L'atout politique est venu renforcer la principale raison de l'embellie de la
livre : les différentiels favorables de taux d'intérêt. Actuellement fixé à 4,75
%, le taux directeur de la Banque d'Angleterre est le double de celui de la
Banque centrale européenne. Le sterling offre donc la meilleure rémunération par
rapport aux autres monnaies mondiales au statut d'instrument de réserve, le yen,
le dollar et l'euro.
L'avantage des taux d'intérêt a permis également à la City, première place au
monde pour l'échange de devises, de capter une partie des mouvements de fonds
provoqués par la méfiance envers le dollar comme l'euro. Le non français et
néerlandais, le gel du référendum britannique et les difficultés de la monnaie
unique ont provoqué un début de reflux des capitaux arabes et chinois placés à
court terme dans la zone euro.
A l'instar du franc suisse, la livre profite ces jours-ci de cette quête d'une
solution de rechange. Sur le papier, la livre sterling répond au profil exigé,
sorte de monnaie hybride à mi-chemin entre le billet vert et l'euro, sans être
soumise au bon vouloir des gestionnaires des fonds spéculatifs (hedge funds).
"Si personne ne croit vraiment à une dissolution de l'Union monétaire
européenne, les gestionnaires de portefeuille entendent préserver leurs clients
des incertitudes entourant l'euro" , explique un professionnel qui préfère
conserver l'anonymat. L'afflux au Royaume-Uni de capitaux à la recherche d'un
havre de paix devrait entraîner l'appréciation de la devise dans les mois qui
viennent.
Après une période de faiblesse en 1995-1997, à la fin de l'ère conservatrice, la
livre sterling a été constamment surévaluée depuis l'arrivée du pouvoir du New
Labour. L'indépendance octroyée à la Banque d'Angleterre en juin 1997, un mois
après la victoire des travaillistes, a permis de protéger le taux de change des
interventions politiques. Depuis, le niveau de la livre est déterminé par les
marchés. En vertu de la réforme, le ministère des finances fixe à la Banque
d'Angleterre des objectifs d'inflation que l'institut d'émission garantit, grâce
à l'arme des taux d'intérêt.
"Avec l'indépendance de la Banque d'Angleterre, les anticipations
inflationnistes ont diminué et simultanément les taux d'intérêt ont baissé, tout
comme le besoin d'anticiper la dépréciation de la livre. Conséquence, sous les
travaillistes, la livre a été forte" , explique Thomas Stolper, économiste de
marché auprès de la banque d'investissement Goldman Sachs. A écouter Michael
Hughes, de Baring Asset Management, la livre sterling est "merveilleusement
ennuyeuse, à l'instar d'une conjoncture britannique apaisée, du point de vue
fiscal, budgétaire ou en termes d'inflation. Pour une économie ouverte sur
l'extérieur, c'est un atout non négligeable" .
Mais, de l'avis général, la livre sterling a peut-être mangé son pain blanc. A
moyen terme, sauf crise monétaire majeure, la livre devrait baisser par rapport
à l'euro, au dollar et aux devises asiatiques. Les nuages conjoncturels qui
s'amoncellent au-dessus de l'économie britannique (déficit des finances
publiques, ralentissement de la consommation, baisse de l'immobilier) jettent en
effet une ombre sur la réussite du modèle britannique.
La
livre sterling profite de la crise de l'euro, Marc Roche,
Le Monde, 11.6.2005,
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-660522@51-627461,0.html
Bien que robuste,
l'économie britannique
montre des signes d'essoufflement
11.5.2005
Le Monde
Londres de notre correspondant
En maintenant, lundi 9 mai,
son taux d'intérêt directeur à 4,75 %, la Banque d'Angleterre a pris acte des
nuages économiques qui s'accumulent au-dessus du premier ministre, Tony Blair.
Le retournement conjoncturel risque de gâcher la victoire du Parti travailliste,
qui a obtenu, le 5 mai, un troisième mandat électoral d'affilée. Le Labour s'est
fait réélire grâce à sa carte maîtresse, la solidité de l'économie britannique
conduite en eaux calmes depuis 1997 par le chancelier de l'Echiquier Gordon
Brown.
Or la situation économique se dégrade, chaque jour apportant son lot de
mauvaises nouvelles. "Le troisième mandat travailliste s'ouvre sur un crash de
la consommation" : comme l'indique la dernière livraison de l'hebdomadaire
dominical The Observer, les dépenses des ménages, qui ont généré 80 % de la
croissance, s'essoufflent. En avril, les ventes de détail, en particulier
d'automobiles, de vêtements, d'articles de cuisine ou de matériaux de
construction, ont chuté de 1,5 % par rapport au même mois de 2004, le niveau le
plus bas depuis juillet 1992.
Raisons de cet essoufflement : la fin de la hausse des prix de l'immobilier,
l'augmentation des prix de l'électricité, du gaz et de l'eau, l'attente d'un
accroissement des impôts et le surendettement record des foyers, conséquence du
crédit facile.
Les perspectives s'assombrissent. A lire les derniers chiffres publiés par
l'Office des statistiques nationales, la production industrielle a chuté de 1,2
% en mars sur un mois et de 1,9 % sur un an. De nouveaux licenciements sont
annoncés quasi quotidiennement dans le secteur manufacturier. Du constructeur
automobile Rover en faillite aux groupes de télécommunications Marconi et IBM,
les sociétés britanniques ont annoncé plus de 10 000 suppressions d'emplois
depuis le début de l'année. Le chômage a d'ailleurs touché 29 000 personnes
supplémentaires lors du trimestre achevé en février.
Selon une étude de la banque ABN Amro, un demi-million d'emplois pourraient
disparaître au cours des trois prochaines années, essentiellement dans
l'ingénierie, la distribution et le BTP. Ces pertes ne seront qu'en partie
compensées par les créations de postes dans les services, à commencer par la
finance. Le moral des industriels, en particulier des PME, est morose, comme
l'atteste la contraction de l'investissement.
L'inflation a atteint son plus haut niveau depuis presque sept ans, à 1,9 % en
mars. Enfin, les exportations stagnent en raison de la mauvaise conjoncture sur
le continent, qui absorbe près de deux tiers des ventes britanniques à
l'étranger.
"Nous sommes arrivés à un moment charnière du cycle économique, indique Ian
McCafferty, économiste auprès de la Confédération de l'industrie britannique
(CBI). Depuis le début de l'année, l'activité est passée à une vitesse
inférieure. On ne peut pas encore parler de début de récession, mais cet
essoufflement n'a rien d'un phénomène éphémère." La principale organisation
patronale s'inquiète du déficit budgétaire croissant évalué à 11 milliards de
livres (environ 16,2 milliards d'euros), qui laisse redouter un alourdissement
dans un avenir proche de la charge fiscale, notamment sur les sociétés.
L'économie britannique, qui a enregistré son septième trimestre consécutif de
croissance supérieure à sa tendance de long terme, reste robuste, avec une
croissance de l'ordre de 2,5 % en 2005. Mais le ralentissement observé depuis
l'été 2004 se poursuivant, M. Brown aura du mal à tenir sa promesse d'un taux
entre 3 % et 3,5 %.
Temporaire ou durable, cet accès de faiblesse pousse les cambistes de la City à
parier sur une baisse de la livre sterling lors des douze prochains mois. Cette
dépréciation de la devise serait non seulement alimentée par les aléas
conjoncturels, mais aussi par la spéculation sur une réduction des taux
d'intérêt dans le courant de l'année afin d'enrayer ce recul de l'activité.
Bien que robuste,
l'économie britannique montre des signes d'essoufflement, Marc Roche, Le Monde,
12.5.2005,
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-648058@51-627680,0.html
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